Le portefeuille numérique Paylib, développé par le Groupement des Cartes Bancaires et cinq des principales banques de détail françaises, étendra ses services au paiement mobile sans contact dès la fin 2016, annonce un communiqué.

Lancé en septembre 2013 par La Banque Postale, la Société Générale et BNP Paribas - rejoints depuis par le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel Arkéa - Paylib est une alternative à la carte bancaire pour régler des achats sur le web, à l’image de l’Américain PayPal, leader de ce marché. Son succès, toutefois, est relatif : la solution n’a été adoptée que par 1.500 e-commerçants, parmi lesquels manquent la plupart des ténors du secteur, Amazon et la Fnac en tête.

Pour autant, les banques françaises - exception faite du Crédit Mutuel-CIC et de BPCE, qui n’ont pas rejoint le projet - n’ont pas renoncé à imposer leur wallet comme un « standard du paiement simple, sécurisé et innovant », explique le communiqué. Paylib va ainsi s’enrichir, fin 2016, d’une fonction de paiement mobile sans contact en point de vente, en attendant en 2017 le « paiement de personne à personne (…), pour rembourser un proche ou verser de l'argent de poche à ses enfants ».

Une fonction limitée à certains smartphones

Dès la fin de l’année, les millions de clients des enseignes concernées peuvent espérer régler leurs achats grâce à leurs smartphones dans l’ensemble des points de vente équipés de terminaux compatibles, ceux qui acceptent déjà la carte sans contact. A condition, toutefois, que leur mobile soit équipé d’une puce NFC (Near Field Communication) et doté d’une version d’Android compatible, ce qui devrait sensiblement réduire la cible. Une vidéo donne un aperçu du futur service, dont « les premiers pilotes seront déployés sur le terrain dans les tout prochains jours », annonce le communiqué :

Paylib insiste sur la sécurisation de sa solution, qui lui permet « de se différencier de ses concurrents ». Le service s’aligne sur les meilleures technologies du moment, « le procédé HCE (Host Card Emulation) couplé à la tokenisation », une alliance qui permet de remplacer les données bancaires, non stockées dans le mobile, par des données à usage unique. Surtout, le tiers de confiance reste la banque, et pas un prestataire de paiement extérieur : un vrai plus pour les usagers français, particulièrement sensibles aux risques de fraude.

Rue du Commerce adopte Paylib

C'est une prise de choix : Rue du Commerce, un des leaders du e-commerce en France, vient d'annoncer qu'il ajoutait Paylib à la liste des moyens de paiement acceptés sur le site. Racheté en début d'année 2016 par le groupe Carrefour, Rue du Commerce revendique 2 millions de clients en France.