Le baromètre 2016 de l'Epargne Vie de Facts & Figures vient d'être publié. Il confirme son estimation pointant le taux moyen servi en 2016 à 1,95%.

« Notre estimation, pour 2016, c’est un taux net moyen de 1,95% », avait annoncé Cyrille Chartier-Kaster, président du cabinet de conseil Facts & Figures, à cBanque fin février. Ce jeudi 12 mai, il a confirmé ce chiffre lors de la publication de son Baromètre 2016 de l'Epargne Vie, qui s'appuie sur des données directement ou indirectement publiques des assureurs. Une estimation qui s'entend « net de frais et brut de prélèvements sociaux ».

Même si pour la première fois, le rendement moyen de l'assurance-vie passerait donc sous la barre des 2%, « un tel niveau de taux servi resterait encore extrêmement élevé pour un placement sans risque pour l’épargnant », affirme la société de conseil dans le commentaire de son baromètre. Son estimation s'appuie sur des conditions de marché où l'OAT à 10 ans est à 0,45% et le CAC40 à 4.300 points au 11 mai 2016. Et si ces dernières changent, cela impactera forcément le taux réellement servi par les assureurs.

Inertie des rendements et aversion au risque

Reste que pour Facts & Figures, « les conditions actuelles de marché combinées avec les barrières d’investissement liées à Solvabilité II rendent déraisonnable la poursuite de la collecte sur les fonds en euros. Le seul schéma raisonnable, tant pour les épargnants que pour le secteur de l’assurance-vie, serait celui d’une stabilisation des encours en euros… ». Tel n'est pas le cas, car même si les taux baissent en moyenne, ils sont relativement stables d'année en année : 2,5% en 2014, 2,3% en 2015 et donc possiblement 1,9% en 2016. Et puis, comme le souligne le Baromètre de l'Epargne Vie, « l’inertie de rendement des fonds en euros se retourne contre eux en incitant les épargnants à continuer à y investir ».

La solution ? « Les Français ayant une profonde aversion au risque et une piètre culture financière, un schéma de bascule vers du 100% UC apparaît peu réaliste », rappelle Facts & Figures, qui recommande plutôt « le lancement de fonds en euros dont le capital ne soit plus garanti à 100%, mais uniquement à 98%, 95% (voire moins) en fonction du choix de l’épargnant ».