La commission de surveillance de la Caisse des dépôts (CDC) s'est prononcée en faveur du maintien de son directeur général Pierre-René Lemas jusqu'en 2019, qui atteindra l'âge légal de la retraite dès l'été 2017, a indiqué vendredi à l'AFP un membre de la commission.

« Nous avons renouvelé notre confiance au directeur général qui nous semble avoir fait du bon travail depuis deux ans à la tête de la Caisse des dépôts et surtout nous ne souhaitons pas de situation d'interim » à la tête de l'institution, a déclaré à l'AFP Vincent Delahaye, sénateur Les Républicains de l'Essonne et membre l'organe de surveillance de la CDC, confirmant ainsi des informations de presse.

Les textes en vigueur prévoient que le mandat du directeur général de la Caisse des dépôts dure 5 ans. Mais l'échéance du mandat de Pierre-René Lemas, 65 ans, nommé à la tête de la CDC en mai 2014, fait débat depuis plusieurs semaines car il atteindra l'âge légal de la retraite à l'été 2017.

« L'argument de la stabilité »

La commission, composée de 13 membres chargés de veiller au contrôle des décisions majeures de l'institution, a décidé « à l'unanimité » de rédiger un avis qui « sera transmis au Parlement pour qu'une disposition législative soit prise rapidement » afin que Pierre-René Lemas termine son mandat en 2019, a par ailleurs confirmé à l'AFP une autre source proche du dossier.

« L'argument de la stabilité de l'institution a vraiment touché » les membres de la commission, a expliqué cette source ayant requis l'anonymat, évoquant « d'énormes chantiers en cours » notamment dans l'investissement local. Effectuer un mandat de 2 ans, « cela nous semble très léger notamment vis-à-vis de la lourdeur de ce poste », a pour sa part commenté Vincent Delahaye, ajoutant la commission avait estimé « normal » que Pierre-René Lemas « aille au bout de son mandat ».

Emmanuelli pas aussi catégorique

La Commission est donc allée plus loin que son président Henri Emmanuelli, qui n'a pas participé à la réunion de mercredi. Dans un entretien au quotidien Les Echos publié jeudi, le député socialiste estimait qu'après août 2017, « il devrait (...) appartenir au président de la République nouvellement élu de désigner un successeur ou de prendre les dispositions nécessaires pour qu'il aille au terme de son mandat ».