Le réseau des Banques Populaires poursuit sa politique de fusion des banques et caisses locales. Après la création d’une grande Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne en 2014, et un possible regroupement dans le Centre-Est, c'est au tour des Banques Populaires Côte d’Azur et Provence-Corse d'étudier un possible rapprochement.

Les « synergies de coûts » entre les différentes entités du groupe figurent parmi les grands objectifs du plan stratégique 2014-2017 de BPCE. Les fusions et projets de rapprochement des banques et caisses régionales vont dans ce sens. Les Caisses d’Epargne Picardie et Nord France Europe projettent ainsi de se regrouper en 2017. Mais c’est au sein de l’autre grande enseigne du groupe, Banque Populaire, que le mouvement est le plus flagrant.

Fin 2014, la Banque Populaire d’Alsace a été absorbée par sa voisine Lorraine-Champagne, créant ainsi la plus grosse Banque Populaire du groupe, derrière la BRED. Plus récemment, un rapprochement des Banques Populaires Alpes, Loire et Lyonnais ainsi que du Massif central a été évoqué. Quelques jours plus tard, le 4 avril plus précisément, la « Banque Populaire Provençale et Corse, sa filiale la Banque Chaix, et la Banque Populaire Côte d’Azur » annonçaient, dans un communiqué commun, le lancement de « travaux en vue d’un rapprochement entre les trois banques qui pourrait déboucher sur une grande banque méditerranéenne », revendiquant alors « plus de 500 000 clients ».

« Etude d’opportunité et de faisabilité »

Les conseils d’administration de ces banques locales ont décidé, le 31 mars, « l’ouverture d’une étude d’opportunité et de faisabilité en vue d’un rapprochement éventuel ». Suite à cette analyse, une « décision éventuelle de fusion » sera étudiée par ces mêmes conseils d’administration « à l’automne ». Si ce processus est approuvé, l'approbation par les assemblées générales est attendu « avant la fin d’année », lit-on dans ce même communiqué.

Le déroulé est exactement le même que celui qui a débouché sur le regroupement Alsace Lorraine Champagne en 2014. L’ouverture de l’étude d’opportunité et de faisabilité avait été décidée début janvier, la fusion-absorption ayant été finalisée au mois de novembre suivant.