Mois après mois, depuis décembre 2013, l’assurance-vie continue de réaliser d’importantes collectes nettes. En février 2016, les versements dépassent les retraits de 2,6 milliards d’euros. Une importante part de la collecte nette a encore été investie en unités de compte, même si le phénomène apparaît moins important qu’en 2015.

Début 2016, les marchés financiers ont été très fortement bousculés. Les évolutions du CAC 40 en sont une bonne illustration. Proche des 5.000 points fin novembre, l’indice boursier a chuté en début d’année, pour passer sous les 4.000 points avant la mi-février. Avant de se relever, en partie, par la suite. Sans surprise, les performances des OPCVM investis en actions ont été fortement impactées en début d'année.

Lire à ce propos : Des performances négatives sur les fonds actions en janvier 2016

Ces incertitudes boursières auraient pu incité les épargnants à se désengager des supports en unités de compte (UC) de l’assurance-vie, dont une large part sont des OPCVM actions. Mais rien de tel n’apparaît dans les statistiques publiées ce matin par l’Association française de l’assurance (AFA). Sur les deux premiers mois de l’année, la collecte nette est de 5,6 milliards d’euros, dont 2,2 en UC, soit 39%.

Un moindre afflux sur les UC qu’en 2015

Certes, cette proportion est moindre que sur l’ensemble de l’année 2015, où les UC représentaient 54% de la collecte nette, toujours selon l’AFA. Mais les épargnants n’ont donc pas effectué le mouvement inverse en arbitrant en masse des UC vers le plus traditionnel fonds en euros.

Au niveau de la collecte brute, c’est-à-dire en comptabilisant les versements sans prendre en compte les retraits, le flux vers les UC recule légèrement : 18% de la collecte brute en janvier et février, après un pic à 25% sur l’année 2015. Dans la collecte brute, le poids des UC revient ainsi à un niveau habituel. A la fin 2015, les unités de compte représentaient légèrement moins de 18% des encours globaux de l’assurance-vie en France.

Dans tous les cas, ces évolutions n’entament en rien l’appétence des Français pour l’assurance-vie. Avec une collecte nette de 3 milliards d’euros en janvier et de 2,6 milliards en février, l’assurance-vie part sur des bases encore plus élevées qu’en 2015.