La banque LCL compte fermer près de 250 agences à horizon 2020, soit 13% de son réseau. Une nouvelle réorganisation qui se traduirait par « 350 à 400 suppressions d'emplois » sans licenciement, selon Force ouvrière.

Le directeur des ressources humaines a informé jeudi les syndicats de la mise en œuvre d'un projet visant « 280 fermetures d'agences à horizon 2020, avec 350 à 400 suppressions d'emplois », a indiqué Philippe Kernivinen, délégué national FO. Le dirigeant a assuré « qu'il n'y aurait pas de licenciement », mais plutôt « des mobilités fonctionnelles et géographiques et des départs naturels », selon le syndicaliste. Les agences secondaires qui fonctionnent avec 2 ou 3 salariés, sont uniquement concernées selon lui.

Interrogée par l'AFP, la direction confirme uniquement qu'une « reconfiguration d'agences » est envisagée en raison d'une baisse de fréquentation, mais conteste les chiffres avancées par FO. Selon un porte-parole, LCL souhaite réduire son réseau de 1.887 agences actuellement à 1.640 en 2020, soit 247 fermetures. Sur les suppressions de postes avancées par le syndicat, « on dément ces chiffres parce qu'il n'y a encore aucune projection précise à ce stade », ajoute-t-il. La filiale de Crédit agricole SA mise principalement sur les départs en retraite et précise qu'elle maintient l'objectif « d'embaucher en moyenne 1.000 CDI par an au moins jusqu'en 2018 ».

49 agences fermées depuis 2014

Une précédente réorganisation, annoncée en 2014, prévoyait plus de 1.600 suppressions de postes d'ici à 2018, principalement dans les agences mais aussi dans les services de back-office (après vente, support technique). Cette fois encore, il y a « des sites de back-office qui vont fermer, avec aussi des suppressions d'emplois », comme sur « le site de Bayeux qui emploie 150 salariés », assure FO. En 2014, LCL prévoyait sur l'ensemble du plan la fermeture nette de 10 agences. Mais « ils ne respectent absolument pas leur projet », puisque le cumul net à fin 2016 devrait atteindre 49 fermetures, assure Philippe Kernivinen.

Mercredi, Société Générale avait annoncé de son côté la suppression de 550 postes d'ici à 2020 sur des fonctions de back-office, s'ajoutant à la suppression annoncée en décembre de 2.000 emplois d'ici 2020 dans son réseau d'agences.