Le groupe spécialisé dans le financement participatif KissKissBankBank Technologies a levé 5,3 millions d'euros pour soutenir son développement et voit arriver le fonds d'investissement de l'opérateur télécoms Orange à son capital, selon un communiqué publié vendredi.

Le montant investi par le fonds Orange Digital Ventures, consacré au soutien des jeunes pousses, n'est pas précisé. Ont aussi participé au tour de table la société de gestion de portefeuille Xange Private Equity et des « business angels ».

« Cette prise de participation vient renforcer Orange Digital Ventures sur une de ses thématiques d'investissement prioritaire, la FinTech. Cela pourrait nous permettre à terme des synergies avec nos services bancaires, un des axes de diversification du groupe », a souligné le président d'Orange Digital Ventures et directeur général délégué de l'opérateur, Pierre Louette. Orange est en effet entré en janvier en négociations exclusives pour racheter 65% de Groupama Banque, afin de lancer sa propre banque mobile.

Une plate-forme d'« equity crowdfunding » en 2017

Depuis ses débuts en 2009, KissKissBankBank Technologies, qui détient trois plateformes de « crowdfunding » dont KissKissBankBank.com et Lendopolis.com, a permis de collecter 50 millions d'euros, dont plus de 21 millions pour la seule année 2015.

Les fonds levés doivent lui permettre de renforcer ses équipes en France et de lancer une quatrième plate-forme en 2017 afin que des internautes puissent devenir actionnaires de jeunes pousses françaises. Ils sont censés aussi aider KissKissBankBank.com à poursuivre son développement à l'international, après l'ouverture d'antennes en Belgique, au Canada et en Allemagne.

Synergies

« Aujourd'hui nous sommes 25 et nous serons 45 ou 50 dans 18 mois », a déclaré sur BFM Business le fondateur et PDG de la plate-forme, Vincent Ricordeau. « On a choisi Orange Venture plutôt qu'un fonds d'investissement classique parce que l'on va pouvoir, espère-t-on, créer des synergies avec le groupe Orange derrière », a-t-il ajouté.

« Sur les 300 millions collectés en France, vous avez 50 millions sur le don, le reste se fait sur le marché du prêt entre particuliers ou du prêt des particuliers aux entreprises », a-t-il détaillé. « Si chacun sort 1,2, 3 ou 4% de son épargne pour l'investir dans l'économie réelle, on aura résolu le problème de financement des PME, c'est ce que l'on essaie de créer mentalement dans l'esprit des gens », a-t-il dit.