Le coût pour les finances publiques françaises des déboires de la banque franco-belge Dexia a légèrement reculé entre 2013 et 2015, de 195 millions d'euros, selon un rapport de la Cour des comptes publié mercredi.

Une première évaluation il y a trois ans avait évalué ce coût à 6,6 milliards d'euros et il atteint donc désormais 6,4 milliards d'euros. En cause : la rémunération que touche l'Etat en accordant sa garantie à Dexia pour les financements levés par la banque jusqu'en 2021.

« Si cette diminution est pour l'instant minime au regard des sommes engagées lors des différents plans concernant Dexia, elle devrait néanmoins se poursuivre au cours de prochaines années, allégeant d'autant le poids de cette résolution pesant sur les contribuables », relèvent les ministres des Finances, Michel Sapin, et de l'Economie, Emmanuel Macron, dans une réponse commune à ce rapport.

Garantie de la France, de la Belgique et du Luxembourg

Outre la France, la Belgique et le Luxembourg ont accordé leur garantie au groupe, avec un plafond total fixé à 85 milliards d'euros. Pour la seule partie française, le plafond est de 38,8 milliards d'euros. Dans le détail, la France a perçu 73,3 millions d'euros en 2013, puis 25,9 millions d'euros en 2014 et 9,9 millions d'euros au premier semestre 2015, au titre de cette garantie. S'ajoutent à cela des commissions au titre de la mise en place de la garantie, à hauteur de 85,8 millions d'euros.

Sauvé de la faillite à l'automne 2008, Dexia, principal acteur du financement des collectivités jusqu'à ses déboires, a été durement frappé par la crise de la dette, ce qui a rendu nécessaire un second sauvetage en octobre 2011.