Le vin, les manuscrits ou encore le trading sur internet : autant de placements dits « atypiques » que l’Autorité des marchés financiers déconseille régulièrement aux particuliers. En campagne offensive contre ces placements alternatifs, l’AMF a commandé un sondage où 5% des Français se déclarent victimes d’une « arnaque ».

« Avez-vous déjà été en contact avec des sociétés vous proposant d’investir dans les offres de trading sur internet, pour spéculer sur les marchés financiers (comme le Forex, le marché des devises monétaires par exemple) ou les options binaires ? » 22% des sondés (1) répondent « oui » : ils affirment avoir été « contactés » par téléphone, par courrier, à domicile, ou via internet. Mais seulement 6% des sondés affirment avoir mordu à l’hameçon. Sur ces 6% d’investisseurs, les deux tiers estiment avoir été victimes d’une « arnaque ».

Même questions, pour les « placements dans des biens divers comme le vin, les manuscrits anciens, les timbres, les diamants » ou encore « les métaux rares » cette fois. Résultats : un Français sur cinq affirme avoir été sollicité, 5% des personnes interrogées ont investi et 2% se déclarent victimes d’arnaque.

Pas la rémunération attendue

Le terme d’« arnaque » doit toutefois être précisé. C’est ce à quoi s’emploient l’AMF et l’institut CSA à travers une autre question. Au total, 5% des Français se disent victimes d’une « arnaque » aux placements atypiques, Forex, vin, diamants ou options binaires confondus, selon cette étude. L’immense majorité d’entre eux (80%) se sentent floués dans le sens où « ils n’ont pas touché la rémunération qu’ils attendaient ou n’ont pas été avertis des risques et ont perdu leur épargne ». Ceux qui « n’arrivent pas ou plus à contacter la société et qu’ils n’ont jamais eu de nouvelles de leur épargne » sont plus rares (moins de 20% des victimes). Dans la majorité des cas, les sommes concernées ne dépassent pas 1.000 euros, ni même 500 euros pour 40% des sondés.

L’AMF a ces derniers mois mis en garde contre ces placements alternatifs à maintes reprises. L’autorité a aussi mené une campagne de tests des sites de trading en ligne, relevant de nombreuses irrégularités.

Lire à ce propos : L'AMF dévoile les « pratiques douteuses » des sites de Forex et options binaires

(1) Enquête réalisée par l’institut CSA du 16 au 18 novembre 2015, par internet, auprès de 1.003 Français majeurs.