Le président du Medef Pierre Gattaz a dit lundi soutenir le ministre de l'Economie Emmanuel Macron sur la question des 35 heures, « erreur économique majeure », et a demandé que le projet de loi El Khomri permette d'en sortir.

« Les 35 heures sont une erreur économique majeure et nous en payons encore aujourd'hui les conséquences », a déclaré Pierre Gattaz lors d'une conférence de presse. « Je soutiens tout à fait l'initiative d'Emmanuel Macron lorsqu'il dit qu'il faut régler ce problème-là », a-t-il ajouté.

Vendredi au Forum économique mondial de Davos (WEF), Emmanuel Macron a estimé que le projet de réforme du temps de travail en cours signait « de facto » la fin des 35 heures, et s'est dit favorable à ce que les heures supplémentaires soient majorées « beaucoup moins, voire pas du tout », dans le cadre de négociations au sein des entreprises.

« French-bashing »

Selon le patron du Medef, les 35 heures restent « un problème majeur pour la compétitivité » des entreprises françaises et « restent un marqueur international alimentant un constant french-bashing » à l'étranger. « J'espère beaucoup que la loi El Khomri permettra de nous sortir de ces 35 heures », a dit le numéro un de la principale organisation patronale.

« Surtout je voudrais que cette loi permette d'être très simple, que des mesures fortes soient prises et que ces mesures soient simples à mettre en œuvre et surtout très simples à expliquer dans le monde entier », a-t-il poursuivi, estimant que le gouvernement était là devant « une opportunité historique pour faire bouger les lignes ».

L'ancien ministre de la Justice Robert Badinter devait remettre lundi à mi-journée ses propositions à Manuel Valls, première étape d'une réforme censée rendre la législation plus lisible et favoriser l'emploi. Son rapport servira de base à la réforme du droit du travail que présentera la ministre du Travail Myriam El Khomri le 9 mars.