L'Etat va réduire ses prélèvements sur le résultat de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) afin de lui permettre d'investir davantage dans le domaine du développement durable, a annoncé mardi François Hollande.

Pour souligner l'importance de ce projet pour la CDC, le président de la République a suggéré un changement de nom pour cette institution bicentenaire, proposant de la rebaptiser « Caisse des dépôts et du développement durable ».

Par une gestion « plus active » des participations détenues par la Caisse, François Hollande a souhaité qu'elle mobilise 3 milliards d'euros de capacité d'investissemment supplémentaire d'ici 2017. « Les plus-values qui seront ainsi dégagées pourront être affectées au financement de nouveaux investissements dans le cadre du développement durable. L'Etat lui-même participera à cet effort en diminuant le prélèvement sur le résultat de la Caisse des dépôts pour les prochaines années », a-t-il ajouté.

La part du prélèvement de l'Etat plafonnée à 50%

La baisse du prélèvement de l'Etat était une revendication portée de longue date par le président de la Commission de surveillance de la CDC, le député socialiste Henri Emmanuelli. Le groupe avait reversé à l'Etat 1,8 milliard d'euros, au titre de ses résultats 2014.

Selon le directeur général de la CDC, Pierre-René Lemas, la part du prélèvement de l'Etat, qui pouvait atteindre 75% du résultat de l'institution, devrait être plafonnée à hauteur de 50%. Les 3 milliards d'euros dégagés pourraient être affectés, à parts égales, pour deux missions. La première partie prendra la forme de prêts à taux zéro pour les organismes de logement social, sur des durées d'au moins 20 ans. La seconde, également d'un montant de 1,5 milliard d'euros, sera investie sous forme de prêts à long terme, également à taux nul, pour la rénovation des bâtiments publics.