Le remodelage de la structure de tête du Crédit Mutuel, qui aboutira à son entrée dans le mécanisme européen de supervision unique des banques, sera mis au vote lors d'assemblées générales en janvier.

En l'occurrence, la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), l'organe central du groupe, pourrait absorber son organisme financier, la Caisse centrale du Crédit Mutuel (CCCM), si ses sociétaires l'acceptent le 20 janvier.

Cette fusion doit aussi être validée par la Banque centrale européenne, dont dépend le mécanisme de supervision.

Une refonte contestée

Le Crédit Mutuel est constitué d'environ 2.100 caisses locales, regroupées au sein de 18 groupes régionaux, dont certains contestent cette refonte. C'est le cas du Crédit Mutuel Arkéa, qui réunit les fédérations de Bretagne et du Massif central. Cette entité, dont les relations avec la CNCM sont mauvaises depuis des années, craint de perdre son autonomie si ce changement de statut est entériné.

Elle avait reçu en novembre le soutien du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, pendant la campagne des élections régionales dont il est sorti vainqueur en Bretagne. Jeudi, c'est le conseil départemental du Finistère qui a voté une motion de soutien au Crédit Mutuel Arkéa dans ce dossier.

Augmentation de capital de 135 millions d'euros

Tous ces groupes régionaux de Crédit Mutuel sont adhérents de la CNCM, qui est l'organe central du réseau et les représente auprès des pouvoirs publics. La CCCM, pour sa part, est l'organisme financier national, initialement destiné à gérer la liquidité du groupe.

Si elle a lieu, la fusion se fera via un échange de parts sociales : 76 parts de 100 euros de la Confédération nationale contre 100 parts de 76 euros de la Caisse centrale. Elle se traduira par une augmentation de capital de la CNCM de 135 millions d'euros.