Prenant acte du développement des robot-conseillers, ou « robo-advisors », dans le secteur de la finance, les autorités de régulation européennes ont lancé une consultation publique pour jauger ces nouveaux acteurs, et pouvoir agir en cas de besoin.

Les autorités européennes de supervision bancaire (EBA), de l’assurance (EIOPA) et des marchés financiers (ESMA) ont publié ce vendredi un communiqué commun sur le conseil financier automatisé. Elles y constatent le nombre grandissant d’acteurs proposant aux particuliers des outils de conseil financier automatique, basés sur des algorithmes, ou robo-advisors. En France, des sites tels que Marie Quantier, Fundshop, Yomoni ou Advize se sont positionnés sur ce créneau.

Les régulateurs européens ont donc lancé une consultation publique afin d’évaluer « si une action est nécessaire puis, si tel est le cas, savoir comment exploiter les avantages potentiels de cette innovation et en atténuer les risques ». Le communiqué conjoint des trois superviseurs se veut bienveillant à l’égard de ces nouveaux acteurs, appelant à l’échange et au débat via cette consultation publique. Le président du comité commun de ces trois autorités, Steven Maijoor, reconnaît ainsi que les « marchés évoluent » mais il souligne dans ce même communiqué qu’une innovation financière ne peut être soutenue que si elle attire la « confiance des consommateurs ». Il rappelle donc les régulateurs européens sont tenus de « surveiller les nouvelles activités financières et d’agir en cas de besoin ».

La consultation, pour laquelle des réponses sont attendues d'ici 4 mars 2016, vise à documenter forces et faiblesses des robo-advisors. Les autorités européennes affirment avoir identifié parmi les avantages les coûts réduits, une meilleure cohérence du conseil fourni et la démocratisation de ce même conseil. Et ils pointent la vulnérabilité de ces robots aux pannes informatiques, ainsi que l’impossibilité d’être guidé par un conseiller humain sur ces plateformes.