Bpifrance a annoncé lundi la suspension pour six mois des échéances de paiement des crédits des hôteliers parisiens, en prévision d'une baisse de leur activité après les attentats de Paris, tandis le syndicat de l'hôtellerie mettra en place un fonds de soutien aux victimes.

La banque publique d'investissement « suspend pour six mois les échéances de ses crédits aux hôteliers », en « soutien à l'hôtellerie parisienne durement frappée », a-t-elle annoncé dans un tweet. « Tous les hôteliers parisiens et de la petite couronne » qui seront « impactés par les baisses de fréquentation attendues » dues aux attentats seront concernés, a précisé un porte-parole à l'AFP, sans exclure que des hôteliers plus éloignés de la capitale puissent bénéficier de cette mesure.

Le paiement des échéances du crédit (intérêts et capital) pourra être « repoussé de six mois voire plus » pour soulager les problèmes de trésorerie que risquent de rencontrer ces hôteliers, a-t-il expliqué. « 30 à 40% des hôteliers détiennent des crédits » auprès de Bpifrance car il s'agit historiquement de l'une des plus anciennes activités de la banque, a-t-il précisé. Il s'agit généralement d'hôteliers indépendants ou de petits groupes.

Un fonds de soutien à l'UMIH

Par ailleurs, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), principale organisation syndicale du secteur, a annoncé lundi dans un communiqué « la mise en place d'un fonds de soutien pour les personnes et les familles touchées par cette tragédie ».

« L'objectif est d'apporter une aide financière et psychologique aux patrons ou aux salariés d'hôtel, de restaurants ou de cafés, qui ont perdu un proche ou un membre de leurs familles pendant les attentats », explique à l'AFP un responsable de la fédération. La nature et le montant de ce fonds seront définis mardi lors d'une réunion avec les partenaires sociaux.