Société Générale, engagée dans un vaste projet de refonte de sa banque de détail en France d'ici 2020, entend « éviter les licenciements » et « jouer sur les départs naturels », a annoncé jeudi son directeur général, Frédéric Oudéa.

Ce plan, qui passera notamment par la suppression de 20% des agences de Société Générale, devrait conduire à la suppression « d'environ 2.000 postes » en cinq ans, a affirmé Bernardo Sanchez Incera, directeur général délégué, dans un entretien aux Echos.

« Il est très clair que notre volonté, en accélérant la mise en œuvre (du plan), est d'éviter des licenciements et de jouer sur les départs naturels (à la retraite et volontaires, ndlr) », a souligné M. Oudéa, à l'occasion d'une conférence téléphonique. Société Générale, qui possède également la banque en ligne Boursorama et Crédit du Nord, a justifié son projet de transformation par l'évolution du comportement de ses clients, du fait de l'irruption du numérique, dans leur rapport avec leur banque.

Inquiétude de la ministre du Travail

Revenant lors de la conférence téléphonique sur la situation de Crédit du Nord, M. Sanchez Incera a souligné qu'il y aurait « quelques regroupements » d'agences mais de façon « moins intense » que pour Société Générale car sa densité d'agences est moins forte.

Jeudi matin, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, s'était déclarée « inquiète » pour l'emploi chez Société Générale après l'annonce de la transformation de son réseau et avait expliqué que « l'objectif » était d'« éviter les licenciements ».