Selon la 7e édition de l’étude Efma-Infosys Finacle sur l’innovation dans la banque de détail, une large majorité de banques a compris l’intérêt qu’elles avaient à travailler avec les Fintech, les start-ups financières, pour accélérer et améliorer leurs processus d’innovation. Reste toutefois, pour beaucoup, à passer aux actes.

Selon l’étude (1), 84% des banques de détail ont augmenté leurs investissements dans les nouvelles technologies et les services innovants au cours des 12 derniers mois. Un chiffre stable par rapport à 2014, mais en hausse de 15% par rapport à 2009. Ainsi, 68% des enseignes considèrent qu’elles innovent de plus en plus, notamment dans le domaine de la relation clients, quand 9% pensent le contraire.

Le mobile, cité 59% des sondés, reste la technologie qui a le plus d’impact, selon eux, sur la banque de détail. Il devance le big data (l’analyse avancée des données clients, 57%), les API ouvertes (53%) et les objects connectés (47%). Du côté des modèles économiques, c’est le « pair à pair », notamment les prêts et les paiements entre particuliers (cités par 40% des sondés), qui risque le plus d’affecter leur activité.

Le danger des Gafa

Ce sursaut d’innovation a une raison : les banques ont bien compris que leurs activités allaient attirer un nombre croissant de nouveaux acteurs, techniquement à la pointe et prêts à prendre leur part du gâteau. Dans le domaine, ce sont les grandes sociétés technologiques (Google, Apple, etc.), citées par 45% des sondés, qui les inquiètent le plus, loin devant les assureurs ou les opérateurs télécom.

41% sont également conscientes de la concurrence montante des Fintech, notamment aux Etats-Unis. Si seulement 40% considèrent que travailler avec ces start-ups est une chose positive, 69% des banques de détail sont conscientes qu’elles peuvent les aider à innover, mieux et plus vite. Elles sont ainsi disposées, pour une grande majorité, à augmenter leur implication auprès de ces acteurs, notamment dans le domaine des paiements.

Mais il reste du chemin à parcourir. Une banque sur 5 seulement a d’ores et déjà investi dans un incubateur, seule ou en partenariat. Une sur 10 seulement a mis en place un fonds d’investissement dédié. Deux leviers activés principalement par les grandes enseignes, opérant dans plusieurs pays.

(1) Etude conduite en ligne auprès de 140 banques dans le monde par l’Efma, association professionnelle internationale représentant 3.300 banques de détail dans 130 pays, et Infosys Finacle, société spécialisée dans le développement de logiciels pour le secteur financier.