Malgré l’émergence de nouvelles manières de payer, l’argent liquide est toujours utilisé dans plus d’une transaction sur deux en France. Une omniprésence des espèces qui a un coût : 50 milliards d’euros par an environ à l’échelle de la zone euro.

En 2014, le montant cumulé des billets et pièces en circulation dans la zone euro a atteint 967 milliards d’euros. Un chiffre impressionnant qui continue d’augmenter d’année en année (6,4% en 2014, 5,3% en 2013), malgré l’équipement massif des consommateurs en cartes bancaires et l’émergence de nouveaux moyens de paiement électroniques, sur mobile notamment.

Les coûts inhérents à la gestion de ces espèces sont tout aussi colossaux : 50 milliards d’euros par an en zone euro, selon l’estimation de Didier Ladegaillerie, porte-parole de Gunnebo, une société qui fournit des équipements et des systèmes de sécurité pour le traitement des espèces.

Dans une tribune, l’expert détaille cinq types de coûts, principalement supportés par les commerçants et répercutés sur les consommateurs : le coût du transport des espèces collectées par le commerçant vers la banque ; le coût de la méfiance, c’est-à-dire des procédures de contrôle internes mises en place pour éviter les détournements ; le coût du personnel, dont une part du temps de travail est consacré à la manipulation des espèces ; le coût du comptage et de la préparation des fonds de caisse ; le coût des erreurs, enfin, qui nécessitent d’être identifiées et corrigées.