La ministre de l'Environnement Ségolène Royal a assuré mercredi que le gouvernement envisageait « un rapprochement » entre les fiscalités de l'essence et du diesel.

Ce « rapprochement » passerait par « une baisse des taxes sur l'essence et une augmentation sur le diesel », afin de les « égaliser », les « neutraliser », a-t-elle précisé dans la cour de l'Elysée, à la sortie du conseil des ministres. Rappelant que le diesel « est reconnu comme une substance cancérigène », elle a expliqué qu'« au minimum, pour protéger les consommateurs, il faut que la fiscalité soit neutre ».

Dans la prochaine loi de finances

« Aujourd'hui, il y a un avantage pour le diesel de 15 centimes, l'idée, c'est de neutraliser, c'est-à-dire de baisser les taxes sur l'essence et de neutraliser en faisant rejoindre les taxes sur le gazole et l'essence », a-t-elle précisé. Cette modification, « elle est faite, on est en train de voir les scénarios », a-t-elle ajouté. Elle sera inscrite dans « la prochaine loi de finances », a-t-elle poursuivi, évoquant celle qui est actuellement étudiée à l'Assemblée nationale ou le collectif budgétaire de fin d'année, qui sera présenté mi-novembre.

« L'idée est qu'avec une partie de cette taxe (...) il y ait un bonus beaucoup plus important pour l'achat d'un véhicule propre », a détaillé Mme Royal, pour qui « les gens qui utilisent des diesels polluants ne le font pas par gaîté de cœur » mais « parce qu'ils n'ont pas les moyens de changer de voiture ». Elle a ainsi souhaité « un rapprochement, c'est-à-dire une baisse des taxes sur l'essence et une augmentation sur le diesel pour égaliser d'une part, et d'autre part qu'une partie du produit soit rendu aux automobilistes sous forme d'un bonus beaucoup plus élevé pour leur permettre justement de changer de véhicules ».