De source syndicale, confirmant une information des Echos, la Société Générale envisage de fermer 400 agences d'ici à 2020, soit quasiment 20% de son réseau.

« Au total, 400 points de vente du groupe seraient amenés à baisser leur rideau sur les 2.221 que compte la banque en France », affirme le quotidien économique, selon lequel « officiellement la décision n'est pas prise ».

La cadence des fermetures de guichets va s'accélérer, ont rapporté à l'AFP trois sources syndicales, dont deux ont évoqué le nombre de 400 fermetures d'agences. Le groupe Société Générale n'a pas souhaité « confirm(er) de chiffres précis de fermetures d'agences à ce stade » et il a indiqué qu'il communiquerait sur son dispositif d'agences à l'horizon 2020 d'ici la fin de l'année.

La fréquentation des agences en baisse

« Nous avons déjà commencé progressivement à optimiser le maillage de notre réseau d'agences avec quelques dizaines de fermetures d'agences par an (environ 40 prévues en 2015). La poursuite de la concentration du maillage est prévue essentiellement en milieu urbain et avec une taille moyenne d'agence qui sera plus grande », a-t-il ajouté.

La banque a souligné qu'elle voulait s'adapter aux évolutions de comportements de sa clientèle. Selon elle, la part de ses clients en banque de détail en France se rendant au moins une fois par mois dans une agence est ainsi passée de 57% en 2007 à 42% en 2015.

Des milliers de postes concernés

L'ensemble des « caisses espèces » sont vouées à disparaître dans les cinq ans, a précisé à l'AFP Sébastien Busiris, de la fédération FO-banques, qui dénonce « un plan drastique, scandaleux et profondément choquant car rien ne justifie ces fermetures d'agences ».

Selon lui, l'annonce a été faite aux représentants du personnel en fin de semaine dernière par le patron des activités banque de détail en France, Laurent Goutard, lors d'une présentation du « plan 2015-2020 ». Elle s'ajoute aux 420 suppressions de postes d'ici à 2017 déjà annoncées. Aucun détail n'a été donné mais, selon FO, plusieurs milliers de postes sont concernés. Le projet, susceptible d'évoluer, sera présenté en décembre aux représentants du personnel, précise une autre source syndicale.

Débat sur la banque de demain

Outre une réduction du maillage, la direction a également évoqué une évolution des formats d'agence (agences avec automates uniquement, agences moyennes et grandes agences), ainsi que des opérations et du mode de gestion des portefeuilles clients, indique dans un tract FO-Société générale.

La direction mise sur le non-remplacement de 3.000 départs en retraite durant la période pour réaliser cette restructuration, précise FO, qui redoute dès à présent des mobilités forcées car « les salariés partant en retraite ne seront pas spécialement dans les agences concernées » par le plan, souligne Sébastien Busiris. « D'autres banques risquent de suivre », s'inquiète-t-il en appelant à un grand « débat sur la banque de demain ».