Le Partenaire.fr, un courtier spécialisé dans le crédit immobilier, a recensé les motifs de refus opposés par les banques à ses clients candidats à l’emprunt. Sans surprise, dans un cas sur trois, c’est au niveau des revenus que ça bloque.

Dans 30% des cas, les banques ont invoqué le niveau de revenus pour refuser le prêt. Soit parce que le ménage candidat au prêt ne respectait pas la règle tacite des 33% de ratio d’endettement, soit parce que le « reste à vivre » par personne était jugé insuffisant. « Les modifications structurelles familiales (famille monoparentale, recomposition…) constituent donc dans un certain nombre de cas une entrave au projet », commente le courtier dans un communiqué. A la deuxième place, on retrouve le montant de l’apport personnel, invoqué dans 27% des cas. Celui-ci est devenu « quasi obligatoire », quel que soit le niveau de revenus, et doit au moins couvrir « les frais notariés et de garantie », rappelle Le Partenaire.

Les deux dernières causes de refus se tiennent dans un mouchoir de poche. Dans 22% des cas, les banques sanctionnent une situation professionnelle instable. « Il n’y a que très peu de chance qu’une demande soit acceptée si la personne est en CDD ou en intérim », constate le courtier. Dans 21% des cas, c’est la mauvaise tenue des comptes qui bloque le projet. « Le découvert, même autorisé, ainsi que le rejet de prélèvements sont des éléments rédhibitoires », commente Le Partenaire. « Par ailleurs, la présence [dans les relevés de compte] de crédits type revolving (…) sont des indicateurs défavorables. Le demandeur de prêt est identifié comme un consommateur, soit l’inverse d’un épargnant ».

Plus généralement, le courtier constate un écart croissant entre les « situations personnelles et professionnelles des Français » qui « ont connu de profondes mutations ces dernières années (précarité de l’emploi, évolution de la structure familiale…) » et des « critères d’obtention de prêt » retenus par les banques, qui « ont peu, voire pas évolué ».