Le Sénat à majorité de droite a de nouveau rejeté mardi, en nouvelle lecture, l'exécution du budget 2014, que l'Assemblée avait approuvé la semaine dernière.

Ce texte devait être examiné en lecture définitive mercredi par l'Assemblée nationale, où la gauche est majoritaire, et qui aura le dernier mot. Les quatre premiers articles du texte « constatent l'exécution du budget pour 2014, ainsi que le prévoyait la Lolf et la loi organique du 17 décembre 2012 », tandis que « l'article liminaire présente le déficit nominal vérifié par l'Insee, et le déficit structurel dont le calcul a été validé par le Haut Conseil des finances publiques », a plaidé le secrétaire d'Etat chargé du budget Christian Eckert.

Déficit budgétaire reparti à la hausse

Mais il n'a pas convaincu le rapporteur général de la commission des finances, Albéric de Montgolfier (Les Républicains, LR). « Pour la première fois depuis 2009, le déficit budgétaire est reparti à la hausse, note la Cour des comptes. L'endettement croît également, il dépasse cette année 2 000 milliards d'euros », a-t-il fait valoir. « Une hausse massive de la fiscalité, pas de baisse de la dépense publique, pas de croissance, un chômage record, voilà vos choix et leurs résultats », a accusé pour sa part Vincent Delahaye (UDI-UC). Pour lui, « maîtriser la dépense publique ne suffit pas, il faut la diminuer, ce qui suppose des réformes de fond ».

En revanche, pour Maurice Vincent (PS), « la trajectoire de réduction du déficit est maintenue et de nombreuses mesures sont prévues pour réduire le chômage et relancer la croissance. Les priorités sont maintenues : sécurité intérieure, défense, enseignement, recherche ».