Le site de financement participatif dédié à l'immobilier, qui proposait le 14 juillet aux Français de racheter fictivement l'Elysée, a récolté 80 millions d'euros de promesses d'investissement en faveur du patrimoine national, a indiqué à l'AFP l'un des co-fondateurs.

Cette opération de communication mettant en scène le président de la République tenant une affiche « A vendre, Palais de l'Elysée » a permis de récolter, « en seulement cinq jours et grâce à plus de 1.100 participants, plus de 80 millions d'euros en intentions d'investissement », a déclaré Yoni Botbol, 25 ans, directeur général du site.

La start-up a envoyé lundi une lettre recommandée au chef de l'Etat François Hollande, sollicitant une audience pour lui exposer son projet d'« aider les Français à devenir ensemble propriétaires de joyaux nationaux », a-t-il ajouté. « S'il accepte de mettre un bien sur notre site, ça pourrait fonctionner », assure le jeune entrepreneur, faisant valoir que la « pétition financière » de la semaine dernière a prouvé que « la demande existe ».

Un coup de publicité décalé

La plateforme s'était offert un coup de publicité décalé la semaine dernière en étalant dans la presse le photo-montage représentant le chef de l'Etat sur une pleine page. « Il s'agissait évidemment d'une fausse petite annonce, mais visant à promouvoir un vrai outil », rappelle Crowdimo dans un communiqué.

La plateforme de financement participatif créée en janvier fait valoir que « plusieurs joyaux nationaux ont été vendus à des investisseurs étrangers ces dernières années » et que les cessions immobilières de l'État contribuent au redressement des finances publiques. Cette plateforme, qui emploie cinq personnes à temps plein, entend donner la possibilité au grand public d'investir à plusieurs dans l'immobilier (investissement locatif, en viager, rénovation, promotion).