Le secteur de la finance se prépare à veiller tard dimanche, jour du référendum en Grèce, certains acteurs ayant déjà prévu de mobiliser leurs effectifs et d'organiser des conférences téléphoniques pour leurs clients.

L'issue du référendum peut avoir des répercussions très fortes pour les marchés financiers puisqu'il pourrait, in fine, entraîner la sortie de la Grèce de la zone euro, facteur de déstabilisation pour la zone euro. Au sein de la banque britannique Barclays, les équipes responsables du suivi du marché des changes ont ainsi prévu d'arriver à 16h GMT dimanche « pour suivre les développements » du dossier grec. Les bureaux de vote doivent fermer à la même heure. « Il y aura des conférences téléphoniques et des conférences avec nos clients qui auront lieu tout au lieu du week-end », a également indiqué un porte-parole du groupe à l'AFP.

Le courtier Exane BNP Paribas prévoit lui aussi de tenir une conférence téléphonique dimanche à partir de 20h15 GMT, a appris l'AFP d'une source proche. L'Allemande Deutsche Bank fera de même à partir de 20h GMT.

« Le résultat est incertain et la situation compliquée »

Au sein du groupe de services financiers Hargreaves Lansdown, à Londres, il est prévu que les analystes travaillent de chez eux dimanche soir avec probablement une conférence téléphonique entre eux pour anticiper l'ouverture des marchés lundi, journée durant laquelle il est prévu qu'ils arrivent à leur bureau très tôt. Se préparer aux conséquences du référendum est toutefois très difficile car « le résultat est incertain et la situation compliquée », a fait valoir un porte-parole.

Lundi, l'assureur Axa, à travers sa filiale de gestion d'actifs Axa Investment Managers, a également prévu de tenir une conférence téléphonique, en présence notamment du chef économiste du groupe, Eric Chaney.

« Trouver une solution sera fichtrement compliquée »

Pour d'autres, aucun dispositif particulier n'est en revanche prévu dimanche. C'est par exemple le cas pour le cabinet d'analystes britannique Capital Economics et pour la banque d'investissement allemande Baader Bank. « L'importance émotionnelle de cette question grecque est grande, mais l'importance rationnelle pas tellement », a expliqué Robert Halver, stratège actions chez Baader Bank. « Nous savons déjà que quel que soit le déroulement dimanche, oui ou non, trouver une solution pour la Grèce sera fichtrement compliquée », a-t-il ajouté.

Les Grecs doivent se prononcer dimanche sur la dernière version d'une proposition d'accord des créanciers de la Grèce, qui prévoit une série de réformes et de mesures budgétaires en échange d'une poursuite du soutien financier au pays. Le gouvernement grec de gauche radicale a appelé à voter non.