Etre « riche », c’est disposer d’un patrimoine immobilier et financier de 500.000 euros ou plus selon les Français. Le même sondage fixe la limite à 5.000 euros lorsqu’il est question de revenu mensuel net.

Dans les deux cas, le seuil de richesse perçue a diminué depuis 2011, année lors de laquelle une étude similaire avait été réalisée (1). Il y a 4 ans, les Français estimaient que ce seuil se situait plutôt autour de 6.000 euros de revenu net mensuel, et à un million d’euros de patrimoine.

En ce qui concerne le patrimoine immobilier et financier, le montant synonyme de richesse retombe ainsi tout près de son niveau de 2006 (1) selon l’étude Odoxa : il était alors de 480.000 euros. Ce seuil, l’institut de sondage le détermine en demandant à son panel « à partir de quel montant (…) peut-on considérer qu’une personne est riche ? » La moitié des sondés a cette année livré une somme supérieure à 500.000 euros, l’autre moitié un montant inférieur. Gaël Sliman, président de l’institut qui a réalisé cette étude, Odoxa, estime que « la crise immobilière (…) joue un rôle déterminant dans cette baisse » du seuil de richesse au niveau du patrimoine.

Etre riche est « mal perçu »

Les sondés jugent très majoritairement (78%) qu’être « riche » est « mal perçu » par le reste de la population, et plus de deux tiers d’entre eux estiment qu’il est difficile de parler du montant de leur épargne ou de leurs placements financiers. Gaël Sliman souligne ainsi « un rapport complexe à l’argent, non dénué d’ambiguïtés ». Le président d’Odoxa pointe d'ailleurs une autre statistique, issue de la même étude : « Dans le même temps 72% des mêmes personnes déclarent que c’est une bonne chose de vouloir gagner de l’argent et être riche. »

(1) L’étude publiée hier a été réalisée par Odoxa pour FTI Consulting, Les Echos et Radio classique auprès d’un échantillon de 1.011 personnes majeures représentatif de la population française, les 11 et 12 juin 2015, par internet. Le sondage 2011 a été réalisé par BVA pour BFM-Challenges-Axa Consulting. L’étude Odoxa fait aussi référence à une enquête antérieure, réalisée elle en 2006 par CSA pour le magazine Challenges.