La Banque centrale européenne (BCE), la banque centrale du Canada, la banque d'Angleterre, la Réserve fédérale américaine (Fed), la Riksbank suédoise et la Banque nationale suisse ont décidé d'abaisser leurs taux directeurs de manière conjointe dans le contexte d'intensification de la crise financière.

Dans tous les pays concernés, la baisse est de 0,5 point sauf en Suisse, où elle est de 0,25 point. Aux Etats-Unis le taux directeur est maintenant de 1,5%, en Grande-Bretagne de 4,5%, en Suède de 4,25%.

Dans la zone euro, il passe ainsi de 4,25% à 3,75%. Cette initiative a été qualifiée de « décision très importante » par le président Nicolas Sarkozy. 

La Banque du Japon n'a pas suivi le mouvement, invoquant un taux directeur déjà très faible (0,5%) mais « exprime son soutien pour ces actions », a précisé la BCE. 

De son cote, la banque centrale chinoise, qui ne fait pas partie à proprement parler de la concertation, a aussi annonce une baisse de taux sur les prêts à un an.

L'action conjointe des banques mondiales est sans précédent par son ampleur, la dernière initiative similaire remontant a septembre 2001 quand la BCE et la Fed avaient baisse leurs taux de concert pour contenir la panique suscitée par les attentats contre New York.

Aujourd'hui, selon le communiqué publié par la BCE, la crise a « augmenté les risques pour la croissance et a diminué les risques à la hausse pour la stabilité des prix ». Elle précise toutefois qu'il « reste impératif d'éviter les effets de second tour », soit les risques d'une spirale inflationniste provoquée notamment par des augmentations de salaires.

L'annonce a provoqué le soulagement sur les Bourses mondiales, en pleine déroute depuis lundi et qui sont immédiatement remontées.