La confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a émis vendredi de « vives réserves » à l'égard du prélèvement de l'impôt à la source, craignant notamment un « surcoût significatif » pour les entreprises.

L'organisation patronale émet « les plus vives réserves sur le fait que l'entreprise devienne tiers payeur pour le compte de l'État ce qui représenterait d'importantes charges administratives générant un surcoût significatif », indique-t-elle dans un communiqué, réclamant un « mécanisme de compensation ».

La CGPME réclame « une étude d'impact détaillée »

« De plus, la retenue à la source pose des problèmes de confidentialité susceptibles de détériorer le climat social notamment au sein des petites entreprises », ajoute la confédération. « Avant toute décision, la CGPME réclame donc une étude d'impact détaillée sur les conséquences pour les entreprises », conclut-elle.

Début des prélèvements prévu en 2018

Samedi, le Premier ministre Manuel Valls a promis aux socialistes, réunis en congrès à Poitiers, que le gouvernement allait engager le passage au prélèvement fiscal à la source. Le processus sera engagé « en 2016 » pour un début de prélèvements en 2018, a précisé dimanche le ministre des Finances Michel Sapin.

Le président du Medef Pierre Gattaz a pour sa part jugé en début de semaine que le passage au prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu était « une très mauvaise idée sur le court terme », estimant que cela ajouterait « de la complexité et un stress supplémentaire aux entreprises ».