L’édition 2015 du baromètre sur la vulnérabilité financière, réalisée par l’école de management nantaise Audencia bouscule certains clichés. Notamment celui, déjà passablement écorné, du bon père de famille gestionnaire des finances du foyer.

Selon l’étude (1), qui implique la Fédération Nationale des Banques Populaires (FNBP), la Bred, la Banque Populaire Rives de Paris (BPRI) et la Banque Populaire Atlantique (BPA), ce sont plutôt les femmes qui tiennent au quotidien les cordons de la bourse. 75% d’entre elles gèrent les dépenses courantes, contre 55% des hommes. Ce sont elles, également, qui prennent le plus souvent la décision de mettre de l’argent de côté (60% des femmes contre 54% des hommes). Les hommes, par contre, « ont tendance à intervenir sur des opérations plus spécifiques, comme la déclaration d’impôts (…) ou la gestion de produits élaborés type Plan d’Epargne en Actions, Fonds Commun de Placement… », détaille un communiqué d’Audencia.

Plus au fait des questions d’argent, les femmes sont logiquement plus prudentes, mais aussi plus inquiètes en matière financière. 12% d’entre elles, seulement, se déclarent prêtes à prendre des risques avec leur épargne, contre 27% des hommes. Ces derniers sont aussi plus nombreux à penser que l’argent est fait pour être dépensé (47%, contre 39%). 60% femmes se déclarent anxieuses lorsqu’elles pensent à leur situation financière, contre 56% des hommes, qui ont aussi plus enclins à cacher leurs problèmes d'argent.

(1) Etude réalisée en mai 2015 auprès d’un échantillon de 1.001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.