Les régulateurs financiers ont placé la surveillance de la vente en ligne de produits bancaires et d'épargne au cœur de leurs priorités pour 2015, ont indiqué vendredi l'ACPR et l'AMF lors d'une conférence commune.

Face au développement de la commercialisation à distance, l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et l'AMF (Autorité des marchés financiers), ont mis en place un groupe de travail pour identifier les problématiques de ce secteur et proposer des actions.

L'AMF a notamment mené une campagne de visites mystères de banques et courtiers en ligne fin 2014 auprès de 17 établissements. « On a été surpris par l'hétérogénéité des pratiques », a indiqué Natalie Lemaire, directrice en charge des relations avec les épargnants à l'AMF. Les tests ont été réalisés à la fois côté épargnants et côté professionnels.

Des produits pas adaptés au profil de certains clients

« Nous avons fait un test en utilisant un profil précis pour voir ce qu'il se passait quand on achète un produit qui n'est pas du tout adapté au profil », a détaillé Natalie Lemaire. « A part des avertissements dans certains cas, il ne se passe rien », a-t-elle regretté. Du côté des vendeurs, « nous avons eu quelques surprises : il y a beaucoup d'informations collectées mais le traitement n'est pas suffisant », a-t-elle déploré.

« On est sur un domaine encore très mouvant, les acteurs se trouvent dans la courbe d'apprentissage », a ajouté Olivier Fliche, directeur du contrôle des pratiques commerciales à l'ACPR. L'AMF présentera plus de détails sur cette campagne de visites mystères fin juin.

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Vigilance aussi sur le crowdfunding

Sur le financement participatif, les régulateurs n'ont pas à signaler de problèmes particuliers avec les acteurs qui ont adhéré aux nouveaux statuts. « A ce jour tout va bien mais nous resterons vigilants », a indiqué l'AMF, qui a participé à l'élaboration de ces nouveaux statuts légaux.

Actuellement, 16 plateformes disposent du statut de conseiller en investissement participatif (CIP, dédié aux sites proposant d'entrer au capital d'entreprises) et 39 plateformes disposent de celui d'intermédiaire en financement participatif (IFP, pour les sites de prêt).