« Une réorientation massive de l’épargne vers les entreprises et les projets favorables à la transition écologique. » Pour parvenir à cet objectif, le think-tank la Fabrique écologique promeut notamment la création d’un label « transition écologique » pour les produits d’épargne respectant certains critères. Ce dernier s’accompagnerait d’une incitation fiscale.

Dans la note « L’épargne au service de la transition énergétique », le think-tank constate qu’un fléchage de l’épargne des Français vers les projets environnementaux est envisagé par les pouvoirs publics. Dernière preuve en date évoquée par la Fabrique écologique : la « conférence bancaire et financière sur la transition énergétique » organisée en juillet 2014 et à laquelle avaient pris part les ministres Michel Sapin et Ségolène Royal, ainsi que plusieurs responsables de grandes banques françaises.

Pointant le paradoxe entre épargne « abondante » et « insuffisance de financements » pour la transition énergétique, le think-tank dresse une série de propositions. Parmi elles : un label « transition énergétique ». N’est-ce pas trop proche du label unique ISR (investissement socialement responsable) actuellement en projet ? Le label évoqué « aurait une logique différente » : « Il exigerait une définition en amont des objectifs, c’est-à-dire une liste des activités et des projets à financer, des méthodes reconnues pour vérifier l’adéquation des projets financés à ces objectifs, ainsi qu’un reporting transparent des impacts ». Objectif final : « permettre une meilleure information des épargnants par les banques et les assurances ».

Conditionner les avantages fiscaux à l'orientation écolo

Afin que la création de ce label soit vraiment efficace, le think-tank demande le « conditionnement des avantages fiscaux existants (assurance-vie, PEA) à une orientation significative de l’épargne vers la transition énergétique (via les produits labellisés) », à l’image de ce qui a récemment été mis en place pour les PME avec le PEA-PME ou les contrats vie-génération par exemple.

Pour rédiger cette note, les signataires soulignent avoir notamment rencontré des responsables de Natixis, du groupe Crédit Agricole, ou encore l’ancien ministre écologiste Pascal Canfin.