L'encours de l'épargne solidaire a poursuivi sa progression en France en 2014, augmentant de 13,6% à 6,8 milliards d'euros, tiré par l'épargne bancaire, selon le baromètre Finansol/La Croix publié lundi.

Le rythme d'augmentation de l'encours a toutefois ralenti par rapport à celui enregistré en 2013 (+28,3%). « Ce résultat est très satisfaisant compte tenu du contexte économique et financier dégradé que nous avons eu en 2014 », a fait valoir la directrice de Finansol, Sophie des Mazery.

Dans le détail, l'encours de l'épargne salariale solidaire atteignait 4,14 milliards d'euros fin 2014, en hausse de 12,1% sur un an. Celui de l'épargne collectée directement par les entreprises solidaires s'établissait à 470 millions d'euros (+10,4% sur un an), tandis que l'épargne bancaire s'est montrée la plus dynamique en 2014, avec un encours en augmentation de 17,2%, à 2,23 milliards.

L'épargne salariale n'est plus la seule « locomotive »

« Nous avons des taux de croissance assez homogènes, ce qui tranche avec les années précédentes où nous avions une locomotive qui était l'épargne salariale » (+43% en 2013), a souligné la directrice de Finansol.

En 2014, l'encours global du financement solidaire a grimpé de 14%, à 1,15 milliard d'euros, avec 240 millions d'euros de prêts nouveaux accordés (+28% par rapport à 2013). Près des deux tiers de ces financements (63%) étaient destinés à des entreprises ou des associations, le reste étant destiné à des particuliers, notamment en situation d'exclusion bancaire.

Au total, 1.222 entreprises et associations ont ainsi été aidées, ce qui a permis de créer ou consolider 43.000 emplois, selon Finansol, créé en 1995. En outre, grâce à la finance solidaire, près de 5.000 personnes ont été accompagnées « vers un logement décent », ajoute l'association.