Les salariés d'Action Logement (ex 1% Logement), qui va passer d'un réseau à un groupe unique, se rassembleront le 3 juin pour exprimer leurs inquiétudes face aux conséquences que cette réorganisation pourrait avoir sur l'emploi, a-t-on appris lundi.

L'UESL-Action Logement, qui gère la participation des employeurs à l'effort de construction (Peec), va se réformer pour adopter une organisation « plus efficace » à partir de 2016, a annoncé sa direction le 9 mars.

Les CIL (Comités Interprofessionnels du Logement), les organismes qui collectent la cotisation des entreprises, avaient déjà été ramenés à vingt en 2012, contre 125 auparavant. Ils vont se fondre dans les futurs pôles régionaux d'Action Logement. « Cette annonce (...) a mis les salariés et leurs représentants devant le fait accompli, sans consultation ni information préalable », dénonce une « coordination de représentants de CE issus du monde du 1% Logement », dans une lettre aux salariés dont l'AFP a obtenu copie.

Réforme « peu lisible » et « peu équitable »

Après s'être réunie pour la première fois le 27 avril, cette coordination a décidé de « se mobiliser » afin de « défendre au mieux les intérêts des plus de 3.000 salariés impactés », sur les quelque 12.000 que compte Action Logement. « Un premier rendez-vous de mobilisation est fixé le 3 juin prochain, à l'occasion de l'assemblée générale de l'UESL-Action Logement », selon ce courrier. Ce rassemblement, auquel sont appelés tous les salariés des CIL, se tiendra « probablement » devant le siège parisien d'Action Logement, ont indiqué des sources concordantes.

La réforme d'Action Logement est nécessaire car le dispositif existant, « peu lisible et peu équitable », bénéficie surtout aux salariés des grandes entreprises, et est « relativement contesté sur son efficience », a estimé son président, Bernard Gaud. Elle se fera « sans casse sociale », c'est-à-dire sans licenciements, a-t-il assuré le 10 avril.

Obligatoire depuis 1953, la Peec est une contribution au financement de la résidence principale des salariés, versée par les entreprises de plus de 20 salariés. Equivalente à 1% de leur masse salariale à l'origine, elle a été ramenée à 0,45% en 1992. Les fonds de la Peec vont notamment financer le logement social et intermédiaire à hauteur de 5,9 milliards d'euros d'ici 2019.