L'assureur mutualiste Macif estime être en bonne voie pour atteindre ses objectifs fin 2015 après de bons résultats en 2014, et travaille cette année à l'élaboration de son nouveau plan stratégique.

L'an dernier, l'assureur a vu son bénéfice net bondir de 43% à 183 millions d'euros, bénéficiant d'une amélioration de la sinistralité et de l'intégration du gestionnaire d'actifs Ofi, qui a contribué à hauteur de 28 millions d'euros au résultat. Le chiffre d'affaires a progressé de 4%, à 5,9 milliards d'euros, tiré par les pôles épargne et santé/prévoyance.

« 2014 était une année de consolidation. Nous avons réalisé des résultats plutôt encourageants qui laissent à penser que nous allons atteindre nos objectifs fin 2015 », date à laquelle le plan stratégique du groupe arrive à échéance, a commenté Alain Montarant, le nouveau président du groupe, lors d'une conférence de presse. L'assureur présentera son nouveau plan stratégique 2016-2020 en novembre.

Dans la perspective de ce plan, son état-major a été réorganisé autour de quatre directeurs généraux délégués. Au programme, un renforcement des alliances, notamment au sein de Sferen, la société de groupe d'assurance mutuelle constituée avec la Matmut, qui est en train d'être restructurée pour devenir un pôle mutualiste. Le groupe entend en outre poursuivre la baisse des frais généraux et rationaliser l'organisation du groupe. « Toutes les régions doivent être contributrices », a détaillé le directeur général Jean-Marc Raby.

En assurance de dommages, cœur de métier du groupe, la rentabilité s'est améliorée, le ratio combiné (coût d'indemnisation des sinistres et frais généraux rapportés aux primes perçues) passant de 104,2% en 2013 à 102,6% en 2014, grâce à la baisse des frais généraux. L'activité dommages, dont le chiffre d'affaires a progressé de 1,5%, a bénéficié de hausses tarifaires et d'une amélioration de la sinistralité en général. Les événements climatiques ont entraîné une charge de 250 millions d'euros, couverte en grande partie par la réassurance, et le groupe a augmenté ses provisions de rente (sommes qui servent à notamment à indemniser les accidents de la route) de 90 millions d'euros à cause de la baisse des taux.

L'activité santé/prévoyance a vu son chiffre d'affaires progresser de 17%, grâce notamment à l'intégration de la mutuelle des personnels d'Air France. Sur ce pôle, la généralisation de la complémentaire santé (Ani) début 2016 consituera un enjeu pour l'assureur qui estime qu'entre 30 et 35% de son portefeuille risque de lui échapper.

Bond de 20% de la collecte assurance-vie

Le chiffre d'affaires du pôle finance/épargne a grimpé de 3%. En assurance-vie, la collecte nette (versements moins retraits) a bondi de 20%, à 570 millions d'euros. « En période de forte baisse des taux, nous n'avons pas encouragé les versements sur les contrats déjà en cours mais plutôt privilégié les nouveaux contrats », a expliqué Olivier Arlès, directeur général délégué en charge du pilotage financier. Le contexte de taux d'intérêt bas a amené le groupe à préparer pour 2016 un nouveau contrat multisupport, alors que son portefeuille est constitué à 99% de supports en euros. Il a également renforcé sa provision pour participation aux excédents de 100 millions d'euros.

L'assureur comptait 5,2 millions de sociétaires (+0,7%) fin 2014, dont 100.000 sont bancarisés dans le groupe.