Le minimum vieillesse et les prestations familiales n'augmentent pas cette année au 1er avril, en raison de la faible inflation, a-t-on appris mercredi soir auprès du ministère des Affaires sociales.

D'ordinaire, un certain nombre de prestations et allocations sont revalorisées chaque année au 1er avril, selon un taux déterminé en fonction des prévisions d'inflation de l'année en cours, et de l'écart entre la prévision pour l'année précédente et l'évolution réelle des prix, rappelle-t-on au ministère.

Pour 2015, la prévision d'inflation est de zéro, tandis qu'en 2014, la hausse des prix a été de 0,4% comparé à +1,1% prévu, soit un écart de 0,7 point, a-t-on précisé de même source.

En théorie « une diminution de 0,7% »

« Si on appliquait les règles légales, il y aurait donc une diminution de 0,7%, mais le gouvernement a décidé de stabiliser les prestations pour préserver le pouvoir d'achat des ménages », a-t-on ajouté.

L'Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), les allocations familiales et plusieurs autres prestations (complément familial versé aux familles nombreuses, prestation d'accueil du jeune enfant, etc.), ainsi que les pensions d'invalidité et les rentes d'accident de travail, resteront donc inchangées. L'allocation de rentrée scolaire, versée en août mais dont le montant est aussi décidé au 1er avril, restera également inchangée.

L'ASPA (ex-minimum vieillesse) avait pour sa part fait l'objet d'une revalorisation exceptionnelle au 1er octobre 2014, augmentant de 8 euros pour passer à 800 euros par mois pour une personne seule.

Deux exceptions : ASF et complément familial pour familles modestes

En revanche, en application du plan de lutte contre la pauvreté, deux prestations familiales sont revalorisées, a souligné le ministère. Il s'agit de l'Allocation de soutien familial (ASF), pour les parents isolés, qui augmente de 5%, et du complément familial majoré pour les familles nombreuses modestes (+10%). Ces augmentations ont fait l'objet d'un décret publié le 21 mars au Journal officiel.