« La rémunération du PEL prévue par la réglementation, en fonction de taux de marché, s’établit à 0,39% », affirme la Banque de France dans son relevé mensuel des taux de rémunération moyens des dépôts bancaires. L’institution s’appuie sur cet exemple pour souligner que la « rémunération de l’épargne réglementée reste très supérieure aux conditions de marché ».

La Banque de France détaille ainsi dans un tableau l’évolution de la formule de calcul du taux du Plan épargne logement (PEL), sans prendre en compte l’application du taux plancher. Car si ce taux plancher a été abaissé de 2,50% à 2% au 1er février dernier, pour les nouveaux PEL, il n’a pas suivi l’évolution de la formule de calcul (1). Le taux théorique du plan, sans prendre en compte le plancher, serait donc de 0,39% en février selon les calculs de la Banque de France, contre 0,49% en décembre dernier ou 1,30% un an plus tôt.

Habituellement très factuelle dans son court exposé accompagnant son relevé des taux moyens, la Banque de France pointe cette fois assez clairement l’écart entre rémunération théorique et effective. Un jugement similaire est ainsi porté sur le rendement du Livret A, du LDD ou encore du LEP : « la rémunération des livrets à taux règlementé (…) ressort en moyenne à 1,05% en février, soit sensiblement plus que les taux prévalent sur les marchés de capitaux à court terme ».

Rendement moyen des dépôts bancaires à 0,53%

La moyenne globale des dépôts et placements monétaires tombe pour sa part à 0,53%, contre 0,58% en janvier et 0,61% en décembre. Et ce même si le rendement moyen des livrets ordinaires, autrement dit les livrets bancaires fiscalisés, rebondit légèrement en février, à 0,94% brut, après avoir enregistré une moyenne de 0,91% le mois précédent.

(1) 70 % taux swap 5 ans + 30 % (taux swap 10 ans – taux swap 2 ans)