La Banque de France a publié vendredi une mise en garde à l’attention du grand public concernant une recrudescence d’emails usurpant les éléments distinctifs de l’institution. Laquelle rappelle aux internautes qu’elle « ne demande jamais » des coordonnées bancaires par email ou téléphone.

Cette mise en garde fait suite à une « recrudescence des tentatives d’usurpation d’identité et de vol de données visant entreprises et particuliers », la Banque de France citant « les prétextes les plus divers » : « migration SEPA, interdiction bancaire, déblocage de crédit, lettre du président », etc.

Les courriers électroniques frauduleux utilisent le nom et le logo de la Banque de France et sont « prétendument envoyé[s] depuis une adresse @banque-france.fr ». Les internautes sont souvent invités à se rendre sur un faux site de la Banque de France, lequel leur demande de communiquer leurs coordonnées bancaires.

Autre procédé frauduleux : l’internaute est renvoyé vers « un faux site sepa[.]verificationclients[.]fr », en référence à l’Espace unique de paiement en euros (Sepa). « Il importe de ne surtout pas répondre à ces sollicitations », insiste la Banque de France, appelant les internautes « à la plus grande vigilance ».

La Banque de France après l’ACPR et l’AMF

Ces derniers mois, deux autres institutions financières avaient mis en garde les particuliers contre les tentatives de phishing. L’Autorité des marchés financiers (AMF) avait alerté à la mi-janvier les internautes contre des emails proposant de récupérer « les pertes subies » suite à des investissements sur le Forex et les options binaires. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), présidée par le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, avait elle évoqué des « escrocs qui usurpent sa dénomination sociale » en novembre 2014.

Ces institutions rappellent dans tous les cas qu’elles ne réclament jamais de sommes d’argent ou de coordonnées bancaires par email.