A six jours des élections départementales, l'UMP a dénoncé lundi, par la voix de Jérôme Chartier, membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, « le massacre fiscal » opéré par les socialistes depuis 2012.

« Nous n'avons pas de leçon de justice fiscale à recevoir de l'UMP », a répliqué Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, pour laquelle « l'UMP est à court d'arguments dans cette campagne pour les départementales ».

« La situation est simplement suicidaire », écrit le député du Val-d'Oise dans une note remise au président de l'UMP Nicolas Sarkozy et qu'il a présentée aux journalistes, lors du point de presse hebdomadaire de son parti à Paris. A sa note, Jérôme Chartier a joint deux listes complémentaires, l'une récapitulant l'ensemble des hausses des taxes et impôts, ainsi que les taxes et impositions nouvelles depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande (« 103 événements fiscaux »). La deuxième liste récapitule les suppressions ou baisses de taxes et impôts sur la même période (« 48 événements fiscaux »).

80 milliards de pouvoir d'achat

Ces documents sont distribués à tous les candidats UMP aux départementales des 22 et 29 mars, pour qu'ils puissent « en faire leur miel ».

Il a calculé qu'« en cumulé depuis 2012 », les socialistes ont ponctionné « plus de 9 milliards d'euros sur la capacité de financement des entreprises » et « plus de 80 milliards d'euros de pouvoir d'achat directement auprès des Français ». « C'est carrément le massacre fiscal. En moins de trois ans, la majorité leur aura pris l'équivalent d'une année et demie d'impôt sur le revenu ». « Pour les aveugler », elle a « multiplié les augmentations et créations de micro-taxes », a souligné le député.

Réalité transformée pour convaincre les électeurs

« Faute d'avoir un projet politique pour les territoires susceptible de convaincre les électeurs, ils (l'UMP) attaquent avec virulence la politique fiscale du gouvernement en transformant la réalité », accuse Corinne Narassiguin dans une déclaration à l'AFP. « Jérôme Chartier veut faire oublier que les impôts sur le revenu de 9 millions de ménages modestes et de la classe moyenne baissent cette année », ajoute la porte-parole. « Il n'y aura aucune hausse d'impôts d'ici 2017, il y aura 50 milliards d'économies sur les dépenses publiques », relève-t-elle encore, en ajoutant que « Nicolas Sarkozy a creusé la dette et le déficit alors qu'il baissait les impôts des plus riches et augmentait ceux de tous les autres ».