Dans la guerre des wallets qui se prépare, notamment aux Etats-Unis, Google vient de répliquer à Apple Pay en annonçant un accord avec les trois principaux opérateurs téléphoniques américains, AT&T, T-Mobile et Verizon.

Au terme de cet accord, Google Wallet, le portefeuille électronique du géant internet, sera pré-installé sur les téléphones mobiles récents tournant sous Android - le système d’exploitation mobile de Google - vendus par ces trois opérateurs aux Etats-Unis. Dans le même temps, Google explique sur son blog dédié au commerce électronique [lien en anglais] être en train « d’acquérir l'enthousiasmante technologie et le savoir-faire de Softcard », un service de paiement mobile créé par les trois opérateurs, afin d’améliorer son propre wallet.

Cette annonce, qui confirme une rumeur apparue dès le mois de janvier, intervient alors qu’Apple Pay, le service de paiement mobile lancé par Apple en octobre dernier, aurait selon des analystes déjà largement dépassé en nombre de transactions Google Wallet, pourtant beaucoup plus ancien. Le porte-monnaie électronique de Google permet en effet de régler sans contact avec un mobile depuis 2011, mais son usage n’a jamais vraiment décollé.

C’est aussi le cas de Softcard. Ce service - disponible via une app sur Android et Windows Phone, mais pas sur iPhone - revendique son acceptation dans plus de 200.000 points de vente aux Etats-Unis, ce qui ne lui a pas suffi à s’imposer. Il est proche dans sa conception d’Apple Pay. Les deux services fonctionnent grâce à la technologie NFC et reprennent le principe du « tapoter pour payer » : on ouvre l’appli, on approche le mobile du terminal de paiement et le paiement s’effectue. Il se différencie toutefois dans le mode d’authentification du paiement : Apple Pay utilise le capteur d’empreintes digitales, Touch ID, embarqué sur les dernières générations d’iPhones, tandis que Softcard se contente d’un code PIN à 4 chiffres, comme pour une carte bleue.