La carte bancaire est plus que jamais le moyen de paiement le plus utilisé en France, où elle représentait un paiement sur deux en 2013. En moyenne, un Français l’utilise 136 fois par an.

La carte bleue poursuit son OPA sur les paiements en France. Depuis 2003, année où elle a supplanté le chèque, elle est le moyen de paiement le plus utilisé en France. En 2013, selon les données compilées par la Banque de France dans sa « Cartographie des moyens de paiement », elle a continué sur la lancée des dix dernières années, en enregistrant une hausse de 5,8% de son usage, plus que le virement (+4,9%) ou le prélèvement (+1,9%). C’est ainsi près d’un paiement sur deux (49,6% pour être précis) qui s’est fait par carte bancaire en 2013.

Avec près de 9 milliards d’opérations, les paiements par carte en France représentent 20,55% du total de l’Union européenne. C’est moins qu’en Grande-Bretagne (26,62%) mais beaucoup plus qu’en Allemagne (8,42%). La France n’est pas, toutefois, le pays européen où l’usage de la carte est le plus courant. La Suède - pays où l’usage des espèces a quasi-disparu - est imbattable en la matière : les Suédois effectuent en moyenne 249 paiements par carte par habitant et par an. Les Français sont loin derrière, avec 136 utilisations annuelles, mais nettement au-dessus de la moyenne européenne (86).

Seulement 1,6% des sommes payées

En montant payé, la carte bancaire reste toutefois très loin derrière le virement, le prélèvement et même le chèque. La somme totale des transactions par carte en 2013, 438 milliards d’euros, ne représente qu’1,6% du total des paiements, à peine plus que les antiques lettres de change relevé et autres billets à ordre relevé. Ce chiffre continue toutefois de progresser (+3,9% en 2013), mais à un rythme ralenti (+8,5% par an en moyenne depuis l’an 2000).

L’explication de cet écart entre nombre et montant des transactions est simple : la carte est principalement utilisée pour régler des petites sommes, 49 euros en moyenne. A titre de comparaison, le virement moyen (hors virements de gros montant échangés via les systèmes de paiement interbancaires) est de 1.876 euros, le chèque de 504 euros et le prélèvement de 253 euros.

Lire par ailleurs : Le recul du chèque profite au prélèvement