BNP Paribas a reporté sine die un comité central d'entreprise (CCE) prévu mardi sur des « mesures sociales » envisagées au sein de sa branche CIB (banque de financement et d'investissement), a-t-on appris lundi de sources syndicales.

L'entreprise n'a fourni aucune explication ni nouvelle date, ont indiqué ces sources, la direction s'étant néanmoins engagée par écrit à les « tenir informer dès que possible ».

Les syndicats redoutent un plan de départs volontaires, voire un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dans la banque d'investissement, mais sans comparaison avec celui mis en place en 2011, qui s'était traduit par 373 suppressions de postes en France.

Les agences dédiées aux clients fragiles touchées

Mercredi dernier, le groupe BNP Paribas a annoncé aux représentants du personnel la suppression de 43 postes dans ses agences régionales de négociation commerciale (ARNC), soit 12% des effectifs, ont indiqué lundi à l'AFP plusieurs syndicats, confirmant une information des Echos. Les ARNC traitent les dossiers des clients à découvert.

Cela se traduira par « une destruction de postes, pas forcément une destruction d'emploi », selon Damien Marthon de la CFDT, qui cite « des mobilités internes, des formations et des départs à la retraite non remplacés ».

La réorganisation serait effectuée « en 2015 avec un turn over naturel », mais qui « ne sera pas suffisant », relève Michel Lebranchu (CGT). L'entreprise devrait parallèlement favoriser « des mobilités fonctionnelles ou géographiques, en fonction des possibilités de chaque ARNC », d'après le syndicaliste. Selon lui, tous les postes dédiés à « la gestion des comptes débiteurs à risque faible » (découverts de 250 euros maximum) disparaîtront, les clients devant se tourner vers leurs agences ou une plateforme téléphonique en cas de problème.