L'activité du marché des bureaux en Ile-de-France (ventes et locations mêlées) a progressé de 13% en 2014, tandis que les ristournes consenties par les bailleurs augmentaient, en particulier dans le quartier d'affaires de La Défense où l'offre est abondante, selon une étude.

Ces transactions ont représenté 17 milliards d'euros, un montant en hausse de 46% sur un an, selon l'enquête trimestrielle publiée mercredi par le groupement d'intérêt économique Immostat, qui réunit les sociétés de conseil en immobilier d'entreprise BNP Paribas Real Estate, CBRE, DTZ et Jones Lang LaSalle.

En volume, les transactions de bureaux dans la région ont porté sur 2,12 millions de m2 (+13%) l'an dernier, un niveau proche de leur moyenne annuelle (2,3 millions de m2) depuis dix ans. Les transactions relatives à de grandes surfaces (plus de 5.000 m2) ont soutenu le marché, avec un rebond de 24% qui contraste avec la quasi stabilité (+1%) des opérations de taille moyenne (1.000 à 5.000 m2). De leur côté, les transactions consacrées à de petites surfaces (inférieures à 1.000 m2) ont progressé de 14%.

Offre immédiate de bureaux en Ile-de-France : plus de 4 millions de m2

Après avoir grimpé de 9% l'an dernier, l'offre immédiate de bureaux en Ile-de-France a encore augmenté de 3% pour s'établir à 4,024 millions de m2. Le taux de vacance des bureaux franciliens s'élevait ainsi à 7,6% au 1er janvier, en légère hausse sur un an et avec de fortes disparités : il était bien supérieur dans le croissant ouest (Hauts-de-Seine hors Défense, 13%) et à La Défense (11%).

Il s'est établi à 9% en petite couronne et 5% dans Paris intra muros.

Selon DTZ, un taux de vacance de 7 à 8% représente un « seuil de fluidité » permettant de proposer sans attendre des surfaces aux entreprises à la recherche de bureaux.

Les loyers faciaux sont restés « relativement stables » pendant l'année 2014 (+1%), mais ceux des bureaux neufs à La Défense ont grimpé de 6%.

Toutefois, les mesures d'accompagnement (franchise de loyers, prise en charge de travaux) consenties par les bailleurs « se sont renforcées » en 2014 (20%), et sont « en forte augmentation depuis trois ans », commente Richard Malle, directeur de la recherche France de BNP Paribas Real Estate.

« Elles ont été très soutenues à La Défense (26%) et aux alentours (23%) », mais « nettement plus modérées dans Paris intra-muros (16%), en phase avec les niveaux d'offre », a-t-il poursuivi.

Pour la France entière, les volumes investis l'an dernier en immobilier d'entreprise ont bondi de 38% sur un an à 26 milliards d'euros, soit le deuxième meilleur résultat annuel après celui de 2007 (31 milliards d'euros), note encore M. Malle.