Les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers par les banques en France ont diminué tout au long de l'année 2014. Ils s'établissent à 2,36% en moyenne en décembre, contre 2,38% un mois plus tôt, un plus bas inédit, selon une étude publiée lundi.

« Jamais les taux n'étaient descendus aussi bas. Depuis le début de l'année 2014, les taux ont perdu 72 points de base : leur diminution s'est poursuivie toute l'année, sous l'effet de la baisse du coût des ressources et de la volonté des banques de soutenir les marchés immobiliers », commente l'observatoire Crédit Logement/CSA.

De 3,08% à 2,36% en un an

Cette baisse est d'une ampleur comparable sur l'ensemble des marchés : celui de l'ancien, où les taux sont de 2,36% en décembre (contre 3,08% en décembre 2013), celui des travaux avec des taux à 2,38% (contre 3,12%) et enfin celui du neuf, où ils sont de 2,35% (contre 3,08%). Sur le marché de l'ancien, alors que la baisse des prix est restée très modérée, celle des taux intervenue depuis la fin 2011 - 163 points de base au total - équivaut à un recul des prix de 15,1%, selon l'étude.

La part des prêts à taux variable est tombée à 2,4% le mois dernier, contre 6,4% en 2013, les taux révisables étant désormais sans intérêt pour les emprunteurs, du fait de cette chute des taux fixes.

Le coût de l'achat reste assez élevé pour les ménages

Au mois de novembre, la durée des prêts s'est établie à 210 mois en moyenne (232 mois pour l'accession dans le neuf et 225 mois pour l'accession dans l'ancien) soit environ 6 mois de plus qu'au printemps.

Toutefois le coût des opérations reste relativement élevé, à 3,76 années de revenus en décembre, dans un contexte de lente érosion des revenus des ménages (-0,1% sur un an, après +0,3% en 2013), note l'observatoire. Dans le même temps, le niveau de l'apport personnel se dégrade encore, reculant de 4,2% sur un an, après -5,5% en 2013. Toutefois l'indicateur de solvabilité de la demande poursuit sa progression, bénéficiant de l'amélioration des conditions de crédit et retrouvant ses « niveaux élevés de 2011 ».