Le Sénat désormais à droite a rejeté mercredi en dernière lecture le budget 2015 et le projet de programmation des finances publiques 2014 à 2019, mais ces deux textes devraient être adoptés définitivement, sans problème, jeudi à l'Assemblée où la gouvernement a la majorité.

Les sénateurs ont adopté une question préalable sur chacun des deux textes, entraînant l'interruption de leur examen. Elles ont toutes les deux été votées par la droite UMP et UDI-UC, la gauche -PS, RDSE, à majorité PRG, écologistes, et communistes- s'y opposant.

Sur le budget 2015, le rapporteur de la commission des finances Albéric de Montgolfier (UMP) estime qu'il « marque un net ralentissement dans le redressement des finances publiques », avec des hypothèses optimistes s'agissant notamment des prévisions de recettes fiscales, et des niveaux de la dépense publique et du taux de prélèvements obligatoires qui demeurent élevés.

Il considère entre autres que les niveaux de la dépense publique et du taux de prélèvements obligatoires demeurent élevés tandis que les budgets de plusieurs missions « font apparaître des risques de dérapage ». La diminution des dotations aux collectivités territoriales « n'est pas de nature à préserver le niveau d'investissement public et à favoriser le retour de la croissance », a-t-il affirmé, et ce budget ne garantit pas « la perception des recettes exceptionnelles assurant le respect de la loi de programmation militaire, alors que nos forces armées interviennent sur plusieurs théâtres d'opérations ».

En ce qui concerne la loi de programmation de finances pour 2014 à 2019, il a notamment fait valoir que celle-ci « ne respecte pas les engagements européens de la France » et « repose sur des hypothèses optimistes ».