La Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a fait état mardi de transactions stables dans l'immobilier ancien, aux alentours de 720.000 selon ses estimations, pour l'année 2014, assorties de prix en légère baisse, ce qui masque de fortes disparités entre régions.

Pour 2015, la Fnaim table aussi sur une stabilité des transactions et une érosion des prix de -2 à -3%.

Sur l'année qui s'achève, la fédération professionnelle qui réunit 12.000 adhérents (administrateurs de biens, réseaux d'agences immobilières, aménageurs...), a comptabilisé 720.000 ventes de logements « existants » (anciens) soit quasiment autant (+0,3%) qu'en 2013 (718.000). Depuis la crise financière de 2008, le marché n'a pas retrouvé ses volumes de ventes annuels, qui dépassaient les 800.000 transactions, de 2004 à 2007, précise-t-elle.

Transactions : -25% en 10 ans en région parisienne

En Ile-de-France, ces volumes de transactions ont même chuté de 25,4% sur dix ans, à 133.187 cette année contre 179.000 en 2004, selon les chiffres de la Fnaim. « Les prix ont atteint un tel sommet en Ile-de-France, que cela a généré un véritable attentisme », a commenté Jean-François Buet, le président de la Fnaim, lors d'une conférence de presse.

« Le marché n'est pas atone, mais il y a une grande disparité selon les secteurs », constate-t-il. « Aussi, on vend surtout des petits logements, en particulier à Paris, on fait beaucoup de petites ventes, le marché est plus difficile qu'il n'y paraît ». Pour la France entière, ce recul des volumes de ventes sur 10 ans est de 12,5%, et de 8,9% en province.

La durée de crédit se réduit

De leur côté, les prix ont très légèrement reculé (-1,7%) en 2014 comparé à 2013, pour s'établir à 2.456 euros le m2 selon les calculs de la Fnaim, basés sur les transactions de ses adhérents, contre 2.499 euros le m2. Les taux de crédit exceptionnellement bas, avec un taux fixe à 2,85% en moyenne au 3e trimestre, ont permis aux acquéreurs de réduire la durée de leur crédit, qui était de 17,5 ans au 3e trimestre, soit 14 mois de moins qu'en 2011, note la Fnaim.

Toutefois en trois ans, le pouvoir d'achat immobilier s'est surtout amélioré dans les villes peu dynamiques, où la demande de logements est faible, tandis qu'il stagnait voire régressait, dans les zones les plus attractives, à forte activité économique.

En 2014, pour un emprunt d'une durée de 18 ans, avec une mensualité fixe de 1.000 euros, on pouvait ainsi acheter à Besançon, un logement de 94 m2, contre 78 m2 en 2011 (+16 m2), de 119 m2 à Limoges (+15 m2) et de 70 m2 à Caen (+12 m2). A Bordeaux en revanche, ce pouvoir d'achat immobilier a régressé de 1 m2 à 47 m2, tandis qu'il augmentait marginalement à Paris (+2 m2 à 18 m2), Nantes (+3 m2 à 52 m2) ou Marseille (+3 m2 à 52 m2).