Visa Europe France a commandé un sondage à l’institut CSA sur l’appréhension des Français quant aux effets des futures lois européennes sur les paiements par carte bancaire. Pour Visa, cela « ne doit pas être fait au détriment des consommateurs ».

Depuis le 19 novembre, la Commission européenne discute de différentes mesures liées au paiement par carte bancaire. L'occasion pour Visa Europe France de décocher un sondage (1) révélant qu'une « majorité des Français redoute les effets des futures lois européennes sur les paiements pour les consommateurs ». La complexification des paiements par carte bancaire, « sans réelles améliorations », est pointée du doigt.

Première mesure de la Commission européenne : « diminuer les commissions d’interchange payées par la banque du commerçant à celle du consommateur à chaque paiement par carte » par l’instauration d’un plafond. En février, Mastercard avait déjà rappelé dans un sondage son hostilité à ce projet, et c’est désormais au tour de Visa Europe France de prendre les consommateurs pour témoin. En effet, 60% des personnes interrogées estimeraient que « cette baisse ne serait pas répercutée sur les prix et ne bénéficierait donc pas au consommateur »

Autre projet en cours de discussion, la suppression de la règle obligeant les commerçants à accepter toutes les cartes bancaires « dont ils affichent le logo ». Près de 8 sondés sur 10 s’opposeraient à cette mesure, préférant voir leur carte acceptée dans tous les lieux de vente, comme c’est le cas actuellement.

Enfin autre mesure contestée par Visa, le choix laissé au consommateur de « choisir le réseau bancaire à utiliser pour chacun de ses paiements ». Aujourd’hui, le réseau automatique en France est le « CB », et « Visa/Mastercard » à l’étranger. Là encore, Visa extrait de son sondage un chiffre allant dans son sens : 72% des interrogés estiment qu’elle compliquerait leur paiement par carte.

Le directeur des affaires européennes de Visa Europe, Marc Temmerman, assure que « rendre le marché des paiements plus compétitif, innovant et sécurisé est un objectif que nous partageons tous. Néanmoins, cela ne doit pas être fait au détriment des consommateurs. »

(1) Sondage réalisé du 12 au 14 novembre 2014 auprès d’un échantillon national représentatif de 980 personnes.