Ce lundi 28 juillet est le « jour de libération fiscale » des Français en 2014, selon l’étude controversée de l’institut économique Molinari. Le délai s’est allongé de deux jours par rapport à 2013.

L’année dernière, les Français étaient, en effet, libérés de toute pression fiscale et sociale le 26 juillet. Cette année, selon la 5e édition de cette étude (1), les Français doivent travailler en moyenne 209 jours pour payer l’impôt sur le revenu, les charges sociales salariales, les charges sociales patronales et la TVA.

D’après l’institut économique Molinari, les salariés français sont parmi les mieux payés de l’Union européenne (4e, derrière la Belgique, le Luxembourg et la Suède) avec un salaire « complet » moyen de 55.314 euros (2). Mais ce sont aussi eux qui supportent un des plus lourd « fardeau fiscal et social », d'après le titre même de l'étude : « il ne reste in fine au salarié moyen que 23.692 euros » détaille le rapport, ce qui place notre pays au 10e rang du classement du pouvoir d’achat réel dans l’Union européenne.

La France dans le duo des pays les plus taxés

Toutefois, la Belgique reste le pays « le plus pénalisé de l’Union européenne » estime l’étude. Chez nos voisins, les prélèvements obligatoires représentent 59,6% des salaires complets moyens et, cette année, la libération fiscale et sociale n’interviendra que le 6 août. A contrario, c’est à Chypre que les salariés ont été libérés le plus tôt de ces pressions : cette année, le jour de libération fiscale est intervenu le 21 mars.

Les résultats de l'étude du jeune institut économique Molinari sont à prendre avec beaucoup de précautions puisqu'ils dressent un classement international de la fiscalité, un sujet qui se prête peu à la comparaison comme l'explique un article des décodeurs du Monde.

(1) L’institut économique Molinari calcule le jour de libération fiscale et sociale des 28 pays de l’Union européenne, grâce à des données fournies par Ernst & Young.

(2) L'institut économique Molinari parle de salaire « complet » comprenant le « pouvoir d'achat réel », les charges salariales et patronales, l'impôt sur le revenu et la TVA.