L'entreprise de transports de fonds Brink's se dote d'un établissement de paiement, afin de réduire le coût de la gestion des espèces et d'enrichir son offre « éculée », a annoncé mercredi son PDG Patrick Lagarde.

Brink's France « vise à réduire le coût du cycle des espèces de 10% », en prenant la main sur le pilotage de la gestion des espèces, notamment pour les banques, qui représentent 55% de sa clientèle. Cela devrait rendre les espèces plus attractives. Brink's France « est le premier convoyeur de fonds de la zone euro à avoir obtenu lundi l'agrément lui permettant de se doter d'un établissement de paiement », s'est félicité Patrick Lagarde lors d'une conférence de presse.

Selon lui, cet établissement permettra au transporteur « de mutualiser la collecte et la redistribution des fonds à destination des guichets automatiques de banques et d'améliorer le circuit de recyclage des billets ». « Notre business model, jusque-là organisé sur les moyens mis en œuvre pour transporter les espèces, est éculé. Nous avons donc décidé de mettre en œuvre une offre, visant à faire bouger le moins possible les espèces et réduire d'autant le coût », a expliqué M. Lagarde.

Partenariat avec le Crédit Mutuel Arkéa

Concrètement, ce nouveau dispositif permettra à Brink's de ne plus avoir à passer systématiquement par un établissement de la Banque de France pour recycler les billets, ce qui lui permettra de raccourcir ses temps de parcours, d'autant que le réseau de la Banque de France est amené à se réduire dans les prochaines années.

L'établissement de paiement sera opérationnel au deuxième semestre 2014, précise dans un communiqué Arkéa Banking Services, filiale du Crédit Mutuel Arkéa associée à Brink's pour la création de ce nouvel établissement.

S'ils confient le pilotage des espèces à la Brink's, les clients seront facturés en fonction des flux d'espèces engendrés par leur activité et non plus en fonction des moyens mis en œuvre pour organiser les transports.

Brink's France, qui emploie 5.600 personnes, « n'aura pas à faire de plan social pour mettre en place cette nouvelle offre d'ingénierie fiduciaire » et « espère d'ici 2016 le retour sur investissement des 12 millions d'euros qui seront dépensés dans ce but », selon Patrick Lagarde.