Jean-Pierre Jouyet a annoncé samedi qu'il allait quitter la présidence de la Banque publique d'investissement (Bpifrance) en mai, après le départ de Ségolène Royal et Louis Gallois, lors d'un entretien sur France Inter.

« J'ai le sentiment du devoir accompli » et « compte tenu du renouvellement du Conseil d'administration, il me paraît sage qu'il y ait un nouveau président de la banque publique d'investissement », a affirmé Jean-Pierre Jouyet avant d'ajouter : « et donc je quitterai mes fonctions (...) le 1er mai ». Il a précisé qu'il en avait informé le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg.

« Il y a un renouvellement du conseil d'administration de la BPI qui est assez important puisque Ségolène Royal (vice-présidente, ndlr) est au gouvernement et Louis Gallois qui est membre du commissariat général à l'investissement de ce conseil s'en va également », a expliqué Jean-Pierre Jouyet.

Ségolène Royal, a été nommée mercredi ministre de l'Ecologie, à la faveur du remaniement gouvernemental et le même jour, PSA Peugeot Citroën a confirmé le choix de Louis Gallois comme futur président de son conseil de surveillance. « Donc c'est une nouvelle étape qui commence pour Bpifrance », a poursuivi Jean-Pierre Jouyet.

Un « très bon » bilan pour la première année

Selon lui, « le bilan de la première année est très bon puisqu'il y a eu près de 80.000 entreprises en France qui ont été accompagnées » et « le rôle de Bpifrance est désormais reconnu au service de l'économie et de l'emploi ».

« En tant que directeur général de la Caisse des dépôts, je continuerai à suivre les activités de la BPI et les participations importantes que nous y avons », a-t-il souligné. Pour sa succession, il a observé qu'un accord entre l'État et la Caisse des dépôts était nécessaire, mais que le loi stipulait que cela devait être un représentant de la Caisse des dépôts. Il n'a cité aucun nom.

Une promesse de campagne de François Hollande

La BPI, désormais connue sous le nom de Bpifrance, est pleinement opérationnelle depuis juillet 2013 et constitue la concrétisation d'une promesse de campagne du président François Hollande, de rassembler en un seul établissement présent dans chaque région plusieurs outils de financement et d'incitation aux investissements innovants pour les entreprises françaises.