Près d’un Français sur deux estime que les impôts sont le poste de dépense le plus préoccupant dans son budget, loin devant l’alimentation et l’essence, selon le dernier baromètre Viavoice-BPCE. Les sondés sont également de plus en plus nombreux à s’inquiéter pour leur pouvoir d’achat.

49% des Français estiment que les impôts sont le poste de dépense le plus préoccupant de leur budget en mars 2014, selon le dernier baromètre Viavoice-BPCE pour Les Echos et France Info (1). Un chiffre qui se maintient depuis le début de l’année - ils étaient 52% à le penser en février et 51% en janvier - mais qui a atteint des sommets en 2014. Pour rappel, le budget impôts inquiétait 34% des Français en mars 2013 mais arrivait derrière l’alimentation (45%) et l’essence (37%). Un an plus tôt, en mars 2012, seulement 20% des sondés citaient les impôts comme poste de dépense préoccupant, derrière l’essence (48%), l’alimentation (40%) et l’électricité (27%).

Cette inquiétude semble plomber leur moral : ce mois-ci, ils sont 57% à prédire une baisse de leur pouvoir d’achat au cours des trois prochains mois. Après quatre mois de baisse consécutive (de 63% en novembre 2013 à 53% en février 2014), ce chiffre est à nouveau à la hausse en mars 2014.

L’intention d’épargne en légère baisse

« La seule bonne nouvelle pour l'exécutif dans ce contexte économique difficile pourrait être la possibilité d'une reprise, même timide, de la consommation des ménages, avec des intentions de dépense qui s'annoncent moins mauvaises pour les mois à venir », décrypte François Miquet-Marty, de Viavoice, dans Les Echos.

La reprise de la consommation pourrait en effet avoir lieu. Selon le baromètre Viavoice, l’intention d’épargne des Français baisse en mars par rapport au mois précédent : ce mois-ci, 13% des sondés comptent mettre plus d’argent de côté que ces derniers mois, contre 16% en février.

Lire par ailleurs : Fort rebond de la capacité d’épargne des Français en mars 2014 (INSEE)

(1) Baromètre mensuel réalisé par Viavoice pour Les Echos et France Info. Le sondage repose sur un échantillon de plus de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.