Le ministre français de l'Economie, Pierre Moscovici, a assuré jeudi qu'un « accord a été trouvé cette nuit » sur l'union bancaire, conformément à l'objectif de Paris de faire aboutir ces difficiles négociations avant la fin de la législature européenne.

« Je parlais à Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, très tôt ce matin et je veux le féliciter parce que, oui, j'ai la sensation que nous sommes parvenus à un accord qui permettra de mettre en place une union bancaire », a expliqué Pierre Moscovici sur France Info. Il a précisé que l'accord « trouvé cette nuit » devait « être confirmé dans la matinée ».

« Nous sommes en train de conforter le système financier, non pas pour lui-même, mais pour éviter que les pertes soient supportées par les contribuables », s'est-il réjoui.

« Une réelle protection contre les faillites bancaires »

Selon le ministre français, cet accord décroché de haute lutte, notamment avec les Allemands et avec le Parlement européen, représente « une réelle protection contre les faillites bancaires » parce qu'elle accordera « la responsabilité de ces faillites à ceux qui en seront eux-mêmes les fauteurs, c'est-à-dire les banquiers eux-mêmes ».

« Ce que nous sommes en train de faire, c'est très important, c'est faire en sorte qu'on ne puisse pas voir la reproduction de la crise financière de 2008, que ceux qui seraient responsables de faillites soient ceux qui payent et qu'il y ait une forme de solidarité européenne », a-t-il conclu. La France s'était donnée jusqu'à jeudi pour faire aboutir ces discussions, afin d'être sûre que le texte pourra passer devant le Parlement européen avant la fin de la législature.