La mobilité résidentielle des locataires du parc privé a diminué l'an dernier, a estimé mardi l'observatoire des loyers Clameur.

Depuis la crise économique de 2008-2009, la mobilité résidentielle dans le secteur privé - soit la proportion de logements remis sur le marché chaque année - est en repli, et « ce recul s'est poursuivi en 2013 », pour s'établir à 26,6%, contre 28,7% en 2007, selon Clameur, un observatoire privé regroupant plusieurs des principaux acteurs du marché. Il diffuse régulièrement les analyses du marché locatif réalisées à partir des données fournies par une trentaine de professionnels (Bouygues Immobilier, Nexity, Icade, Century 21, Foncia, etc.).

« Le marché doit en effet composer avec une demande particulièrement déprimée par la montée du chômage et les incertitudes sur le pouvoir d'achat », souligne Clameur, qui stigmatise aussi « des annonces et des décisions publiques qui bouleversent les projets des investisseurs et des propriétaires bailleurs ».

Nouvelle chute du taux de mobilité début 2014

Et début 2014, la mobilité résidentielle serait descendue à 23,8%, contre 27,7% en moyenne depuis 1998. Toutefois elle diminue en général durant les mois d'hiver pour être suivie d'un redémarrage saisonnier au printemps, note la même source. L'absence d'un redémarrage pourrait témoigner d'un « blocage du marché ».

Lire aussi : Immobilier : les loyers moyens 2013 de 1.289 villes désormais publics sur le site web de Clameur